Changement climatique, pollutions (de l’air, de l’eau, des sols, chimiques), effondrement de la biodiversité, maladies émergentes et Covid-19... L’OMS estime que 24% des décès dans le monde sont liés à des causes environnementales. En tant que médecin généraliste, nous accueillons et soignons des malades de l’environnement, que sont en premier lieu les personnes atteintes de pathologies chroniques : maladies cardiovasculaires et/ou respiratoires, cancers, diabète notamment. Les approches transdisciplinaires telles que One Health ou connexes comme la santé planétaire nous éclairent sur les mécanismes d’interdépendance et les interconnexions qui se jouent à l’échelle du monde vivant.
Les impacts sanitaires liés aux dégradations environnementales d’origine humaine sont de mieux en mieux documentés, et l’urgence vitale que représente la destruction des écosystèmes appelle des transformations de notre exercice. En pratique, une fois que nous prenons conscience de l’immense défi sanitaire qui est en jeu, commençons par nous informer**. Ensuite, en tant que professionnels de santé, reconnaissons notre rôle d’ambassadeurs pour partager et échanger avec nos collègues et patients, montrer l’exemple dans une dynamique d’équipe positive (écogestes, aménagement des cabinets favorable à la santé...), développer l’exercice coordonné et les partenariats avec les acteurs de territoire.
Enfin, au cœur de nos consultations, développons la notion de cobénéfices santé-environnement et les principes de l’écoprescription. Un simple changement de perspective qui apporte du sens à nos métiers, de la cohérence au sein du système de santé et de l’espoir pour les générations futures * Également élue URPS ML Occitanie et responsable de sa commission santé-environnement, coordonnatrice du GT santé planétaire du CMG et cofondatrice de l’Alliance santé planétaire ** Voir lecmg.fr/sante-planetaire
La sélection de la rédaction