Feuille de route "Santé mentale et psychiatrie” : des avancées "réelles" et "encourageantes" pour le ministère de la Santé
La feuille de route “Santé mentale et psychiatrie” avait été lancée en juin 2018, puis enrichie en septembre 2021, à la suite des assises de la santé mentale et de la psychiatrie. Ce 3 mars 2023, le ministre de la Santé François Braun a fait un bilan d’étape.
À Lyon aujourd’hui pour parler santé mentale et psychiatrie avec les professionnels engagés sur le terrain et aux côtés du Gouvernement. Notre mobilisation collective porte de premiers résultats positifs. Elle va encore s’amplifier, pour une meilleure santé mentale des Français. pic.twitter.com/IpMdpy40KA
— François Braun (@FrcsBraun) March 3, 2023
“Notre mobilisation collective porte de premiers résultats positifs”, a fait valoir sur son compte Twitter le ministre. “Les avancées sont réelles et encourageantes”, assure le ministère par communiqué, listant trois points : Premièrement, “l’affirmation croissante d’une politique de prévention en santé mentale qui mobilise des acteurs de plus en plus nombreux”. Le ministère se félicite que la santé mentale soit un “sujet moins tabou”, mettant en avant les personnalités médiatiques qui en parlent, les grands événements sportifs internationaux à venir à mettre à profit pour déstigmatiser les troubles psychiques, l’action des collectivités, la campagne d’information grand public menée par Santé publique France. Il met aussi en avant, entre autres, les dispositifs renforcés de connaissance et de dépistage de la souffrance psychique des enfants (entretien postnatal précoce, l’enquête Enabee de Santé publique France sur la santé mentale des 3-11 ans, etc, le programme de secourisme en santé mentale (PSSM) qui diffuse plus largement) ; ou encore le déploiement dynamique de la stratégie multimodale de prévention du suicide (numéro national d’appel 3114 et dispositif Vigilans de recontact des suicidants). Depuis sa mise en service le 1er octobre 2021, le numéro national 3114 a déjà reçu 213 000 appels. Deuxièmement, la “poursuite d’un maillage territorial de l’offre de soins psychiatriques” : le ministère met en avant que les psychologues sont mieux associés à la prise en charge ambulatoire des troubles psychiques avec le déploiement du dispositif MonParcoursPsy ; il valorise l’effort financier en faveur des établissements psychiatriques (dans le cadre d’appels à projets nationaux), amplifié par le déploiement progressif des mesures issues des Assises de la santé mentale (renforcement et extension du réseau des maisons des adolescents, renforcement des centres régionaux du psycho-traumatisme, etc) ; la mise en œuvre de réformes visant à transformer les organisations et les pratiques en psychiatrie (réforme des régimes d’autorisation, réforme du financement, l’appropriation par les acteurs des projets territoriaux de santé mentale - PTSM) ; les réponses apportées au défi d’attractivité de la psychiatrie (formation renforcée de nouvelles générations de psychiatres via la poursuite de l’appel à candidatures pour des chefs de clinique en pédopsychiatrie, le renforcement des effectifs d’hospitalo-universitaires titulaires), etc.
Troisièmement, le ministère met en avant des leviers renforcés en faveur de I’insertion sociale et de la citoyenneté des personnes en situation de troubles ou de handicaps psychiques. Cela via le renforcement des leviers de l’auto-détermination (extension de la prestation de compensation du handicap – PCH – et le soutien à la pair aidance) et via un aller-vers amélioré (renforcement financier des équipes mobiles psychiatrie précarité, recrutement de 500 psychologues et infirmiers pour intervenir dans les lieux d’hébergement et d’accueil, financement de 10 000 formations en santé mentale, etc). La mobilisation “va encore s’amplifier, pour une meilleure santé mentale des Français”, a avancé François Braun. Pour rappel, la souffrance psychique est un défi d’ampleur en France : la maladie mentale et les troubles psychiques touchent près d’1/5e de la population, soit 13 millions de Français, selon des données de l’OMS. Et la dépression concerne environ 15 à 20% de la population générale, sur une vie entière, selon des données de l’Inserm.
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