"Un Iade sans statut est un Iade tout nu" : les infirmiers anesthésistes crient leur ras-le-bol
"Les Iades ont besoin d'1 dose de respect", "infirmiers anesthésistes en danger"… Dans les rues de plusieurs villes de France, et surtout dans la capitale, ils étaient des centaines à manifester avec des banderoles pour la reconnaissance statutaire de leur profession – à la hauteur de leurs responsabilités, ce jeudi 25 novembre. Détenteurs d’un niveau master, les infirmiers anesthésistes sont mobilisés depuis déjà plusieurs semaines pour faire reconnaître leurs compétences élargies. Début novembre, ils avaient enclenché un mouvement de grève et l’opération "bloc mort". Mais face au "silence assourdissant des tutelles", ils ne comptent pas en rester là. Alors que les sages-femmes ont obtenu lundi une revalorisation de 500 euros net mensuels, les Iades veulent eux aussi faire plier l’exécutif. "Nous ne pouvons que regretter que ce rapport de force soit encore une fois incontournable pour que notre profession soit enfin prise au sérieux", a déploré dans un communiqué le Syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA). Les initiatives pour mettre en lumière leur profession ont été nombreuses. Sur les réseaux sociaux, les clichés d’Iades nus dans leurs blocs se sont multipliés avec un slogan "Un Iade sans statut est un Iade tout nu". Alors que la 5e vague de l’épidémie touche de plein fouet les personnels hospitaliers, les Iades ne sont pas épargnés : "On a eu sept départs sur une équipe de quinze". "Burnout,(...) du jamais vu", témoigne Annick, infirmière-anesthésiste à Compiègne depuis 29 ans, qui manifestait hier.
— IADE de France (@IADE_de_France) November 25, 2021
14h25: un @IADE_de_France sans statut, est un IADE tout nu !@olivierveran @SNIA75 @CgtIade pic.twitter.com/efi3Wh1i66
— ANEIA (@ETUDIANTS_IADE) November 25, 2021
[avec AFP]
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