Afin de mesurer la mobilisation des généralistes dans la campagne de vaccination, MG France a lancé une enquête auprès de 2.500 praticiens entre le 21 et le 27 juin dernier. Si le syndicat peut se satisfaire de leur forte adhésion (90% ont vacciné en cabinet), il relève toutefois que 60% des MG pointent du doigt l’approvisionnement en doses trop irrégulières. Ainsi, 77% estiment qu’ils auraient plus vacciné si l’approvisionnement était mieux assuré.
A l’aube des vacances d’été, 60% des généralistes ont déclaré qu’ils envisageaient encore de poursuivre la vaccination. Un chiffre en baisse, alors qu’ils sont plus d’un sur deux à manifester une profonde exaspération. Au total, le syndicat relève que 13% ont décidé d’arrêter définitivement de vacciner en cabinet.
“Pour MG France, ces chiffres traduisent la maltraitance dont sont l’objet les médecins généraliste”, dénonce-t-il ainsi dans un communiqué, rappelant que les généralistes ont longtemps été écartés de l’utilisation des vaccins à ARNm, mais aussi les nombreux couacs dans l’approvisionnement des doses et qu’ils ne sont, enfin, pas prévenus lorsque leurs patients se font vacciner par d’autres médecins.
“Les médecins généralistes traitants mesurent leur rôle essentiel dans la protection des populations de leurs territoires, leur irremplaçable capacité à aller chercher les publics les plus éloignés de la vaccination, ceux qu’il faut désormais convaincre pour espérer atteindre un niveau suffisant de couverture vaccinale en France”, écrit MG France, qui demande donc que les moyens nécessaires à la vaccination en ville soit débloqués.
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