Une minute de silence pour dire stop. Stop aux suicides d’internes, malheureusement trop fréquents. Deux mois après le suicide d’une interne de la faculté de Lille, Florian, interne en deuxième année en anesthésie-réanimation à Reims, a mis fin à ses jours début mars. Si l'initiative est rare, elle est à l’origine de l’InterSyndicale nationale des internes (Isni), qui propose à toute la communauté soignante et à toutes les personnes qui le souhaitent de rester silencieux ce vendredi 6 mars, à 13h.
En hommage à Florian, interne à Reims,
Nous invitons toute la communauté soignante ainsi que les personnes qui le souhaitent, à une minute de silence en sa mémoire ce Vendredi 6 Mars, à 13h.@AITours @VieDeCarabin @ecsdmed @InterUrg @thefrenchRadio @Drmartyufml— ISNI (@ISNItwit) March 4, 2020
Suite à l’annonce du décès du jeune homme, qui avait rejoint le CHU de Reims en novembre 2018, la communauté des étudiants en médecine et des internes s’est mobilisée sur les réseaux sociaux. Beaucoup ont témoigné de leur tristesse et de leur colère dans des messages publiés sur Twitter et Instagram. C’est le dessinateur et interne Vie de Carabin qui a le mieux résumé en un dessin, la situation.
Encore un suicide d’interne.
— Vie De Carabin (@VieDeCarabin) February 29, 2020
À Reims cette fois.
...
Encore un suicide.
...
ENCORE.
...
On va enfin se décider à reconnaître qu’il y a un problème ou on continue de faire comme si tout tournait rond ?!? pic.twitter.com/i6VHiqxhOH
Vous même, lecteurs d’Egora, vous avez été nombreux à témoigner de votre tristesse et votre soutien à la famille de Florian. “Qu'on arrête de maltraiter les étudiants des professions de santé”, écrit par exemple Chaponoff. “La médecine n'est pas une profession comme les autres et la charge de responsabilités et de proximité avec la mort de certaines spécialités doit inciter les seniors à plus veiller sur leurs jeunes collègues pour éviter pareils désastres”, écrit également Horsain.
D’après une récente enquête de l’Isnar-IMG sur le temps de travail des internes, un interne sur deux dépasse 48 heures de travail par semaine. Présent à leur congrès, le ministre de la Santé Olivier Véran s’est engagé à faire respecter ce temps de travail en prenant des mesures contraignantes, notamment financières, pour les hôpitaux ne respectant pas le cadre légal.
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