Alors que des dizaines de milliers de personnes défilaient dans les rues samedi 23 novembre pour dire stop aux violences faites aux femmes, le Premier ministre, Edouard Philippe, a clos le Grenelle des violences conjugales en présentant une cinquantaine de mesures pour lutter contre ce fléau. Outre la mise en place d'un bracelet anti-rapprochement, l'ouverture de places d'hébergement d'urgence supplémentaires, ou la déchéance de l'autorité parentale pour le père agresseur en cas d'homicide conjugal, Edouard Philippe a dévoilé plusieurs mesures qui touchent directement les professionnels de santé.
Face aux inquiétudes du corps médical qui craignait de briser le lien de confiance établi avec les patientes, Edouard Philippe n'a pas souhaité une levée totale du secret médical. Celui-ci pourra toutefois être contourné "dans des cas très stricts et encadrés : les cas d'urgence absolue où il existe un risque sérieux de renouvellement de violences". À ce sujet, le Premier a annoncé que la concertation avec les médecins sera poursuivie pour aboutir à un dispositif "protecteur des victimes et sécurisant pour les professionnels". Le dépôt de plainte à l'hôpital, possible dans des cas exceptionnels jusqu'alors, sera également généralisé. Rappelons que, selon l'Observatoire national des violences faites aux femmes, moins d'une femme sur cinq se disant victime de violences conjugales porte plainte.
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