Crise de l'hôpital : pas de reprise de la dette, mais une éventuelle augmentation du budget
J-1 avant la grande manifestation des hospitaliers à Paris. Planchant sur un énième "plan de soutien" pour l'Hôpital, Agnès Buzyn a ouvert la porte à une révision du niveau de l'Ondam pour 2020. La reprise de la dette, en revanche, a été écartée par Bercy. "Je comprends l'impatience et la difficulté de discuter d'un texte sans que l'ensemble des mesures envisagées n'aient pu être annoncées", a déclaré la ministre de la Santé, alors que s'ouvraient au Sénat les débats sur le PLFSS 2020. Alors qu'une grande manifestation réunira demain, jeudi 14 novembre, les urgentistes, les praticiens, les paramédicaux et les étudiants en médecine, Agnès Buzyn a promis d'annoncer dans le courant du mois un nouveau "plan de soutien" pour l'hôpital public. "L'Ondam est une chose, et je vous le dis en toute transparence, des discussions sont en cours sur son niveau", a poursuivi la ministre. "Ces discussions sont lourdes de conséquences, elles nécessitent des arbitrages difficiles", a-t-elle souligné. Fixé à +2.1% l'an prochain, l'Ondam hospitalier pourrait donc être revu à la hausse. La piste d'une reprise de la dette des hôpitaux publics, évoquée ces derniers jours dans la presse, n'est en revanche "pas une option envisagée par Bercy", a indiqué dimanche à l'AFP le ministère de l'Economie et des Finances. Estimée à plus de 30 milliards d'euros, cette dette entretenue par les déficits persistants oblige les établissements à emprunter sur les marchés financiers avec des taux d'intérêt de 2 à 4%, alors que l'Etat bénéficie de taux négatifs. Une éventuelle reprise aurait donc permis, pour certains (parmi lesquels le député Jean-Carles Grelier, récemment interviewé par Egora) de renégocier les taux afin de dégager des liquidités immédiates. [avec AFP]
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