Un patient arrache un objet métallique et agresse un infirmier des urgences de Bayeux

15/10/2019 Par Marion Jort
Violence
Déjà en grève depuis le 8 octobre pour protester contre l’agression violente d’une interne, le service des urgences de Bayeux (Calvados) a connu une nouvelle agression vendredi 11 octobre, sur un infirmier.  

Brassard noir au bras, l’ensemble du personnel des urgences de Bayeux (Calvados) est en grève depuis une semaine pour protester contre leurs conditions de travail qui se dégradent. Malgré cela, vendredi 11 octobre, un patient souffrant de troubles psychologiques a attaqué un infirmier du service, qui s’occupait de lui. 

Amené dans la nuit vers 3 heures du matin par les gendarmes, l’homme de 56 ans était alité lorsqu’il demande ses vêtements pour pouvoir repartir. L’infirmière du service raconte à Ouest France qu’elle a alors appelé un infirmier pour tenter de raisonner le patient. C’est à ce moment que l’homme s’en est pris à l’agent hospitalier en lui donnant un coup de pied, avant d’arracher un portant métallique du mur de la chambre et de s’en servir pour le frapper à la tête.  

Maîtrisé, l’homme a été interpellé par les gendarmes et placé en garde à vue. Il fait l’objet d’une convocation devant le tribunal de Caen pour répondre de son acte.  

Insécurité croissante 

L’infirmière, interrogée par le quotidien, indique que c’est la troisième agression sur cet infirmier en moins d’un an. Le 25 septembre dernier également, une interne du service avait été étranglée par un patient âgé de 52 ans et sauvée de justesse par ses collègues.  

Devant le ras-le-bol de l’équipe soignante, la crainte de l’insécurité croissante et suite au mouvement de grève, la direction a mis en place dès le week-end dernier une aide-soignante dans le service pour “accueillir les patients le dimanche matin et les jours fériés” et étudie la possibilité d’une caméra de vidéosurveillance supplémentaire à l’entrée et d’un nouveau système d’alarme.  

En revanche, la direction estime ne pas avoir les moyens d’embaucher six personnes supplémentaires, afin d’assurer la présence d’un agent de sécurité aux urgences, sept jours sur sept et 24 heures sur 24”, cite Ouest France. Un point sur lequel le personnel des urgences ne veut pas céder. Leur préavis de grève court jusqu’au 10 novembre prochain.  

[Avec Ouest France]  

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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