Dix mois après sa relance en grande pompe par l'Assurance maladie, le DMP serait parvenu à convaincre un médecin sur deux d'y jeter un oeil. Mis en place il y a 10 mois, le Dossier médical partagé (DMP) se porte bien et est de plus en plus utilisé à la fois par les professionnels et par les patients. Alors que seulement 20 % des médecins généralistes utilisaient le DMP fin 2017, ils sont aujourd’hui près d’un médecin sur deux (45 %) à le consulter et 20% à y ajouter des documents contre 6 % fin 2017, d'après les chiffres communiqués vendredi 13 septembre par la Cnam. Pour la plupart, l’utilisation du DMP est essentiellement pratique : d’après une étude publiée à l’occasion des 10 mois de son lancement, les trois-quarts des utilisateurs reconnaissent que le DMP peut favoriser la coordination des soins entre les différents professionnels de santé et 77 % estiment qu’il favorise la prise en charge en situation d’urgence et permet d’éviter des examens superflus, déjà réalisés auparavant. Les patients de plus en plus nombreux Mais c’est surtout chez les patients que l’adoption du DMP progresse le plus rapidement. En novembre 2018, 1,8 million de personnes avaient ouvert un DMP… ils étaient 4 millions en février 2019 et sont désormais 7 millions en ce mois de septembre. Selon un sondage BVA mené pour l’Assurance maladie en juin 2019, 58 % des sondés affirmaient avoir déjà entendu parler du DMP et 61 % attribuent une note de satisfaction comprise entre 7 et 10/10. De la même manière que les médecins, les utilisateurs du DMP mettent en avant le critère de “l’utilité du service en cas d’urgence” (43 %) et en particulier celui d’avoir “toujours ses dossiers médicaux” sur soi (21 %). Globalement, l’argument principal est celui de pouvoir retrouver rapidement un document médical (14 %). De nouveaux services Pour continuer sur sa lancée, en 2020, le DMP proposera également un carnet de vaccination. Parmi les personnes interrogées à l’occasion des 10 mois du lancement du DMP, 6 % des utilisateurs le font justement pour s’assurer d’être à jour dans ses vaccins.
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