L'association Vers un Paris sans sida vient d'annoncer l'expérimentation du dépistage du VIH, sans ordonnance et gratuitement à partir de 2019, dans les laboratoires de biologie privés de la capitale.
Il y a eu, tout récemment, l'annonce par la ministre de la Santé, de la prise en charge par l'assurance maladie, au 10 décembre prochain, des préservatifs de la marque Eden, prescrits sur ordonnance de médecin ou de sage- femme… Et voilà que la capitale, qui s'est donné l'objectif d'éradiquer la maladie à l'horizon 2030, annonce le dépistage du VIH, sans ordonnance et gratuitement à partir de 2019, dans les laboratoires de biologie de la ville. "A partir de 2019, toute personne pourra aller dans n’importe quel laboratoire privé pour se faire dépister du VIH, et cela sans ordonnance et gratuitement", a détaillé le directeur de la Caisse primaire d’assurance maladie de Paris. Il y a de fait urgence, écrit Libération. Comme l’a rappelé la chercheuse France Lert qui préside Vers un Paris sans sida, "dans la capitale, ce sont tous les jours 2 à 3 personnes qui se contaminent, les Parisiens et Parisiennes sont 8 fois plus exposés que les personnes vivant dans le reste de la France. A Paris, il y a plus de 3 500 séropositifs non diagnostiqués, et, plus inquiétant, nous assistons à une baisse du nombre de dépistages". Objectif affiché : arriver à 200 000 tests supplémentaires. "C’est de notre responsabilité de simplifier le dépistage et de le rendre plus facile", a conclu Anne Souyris, adjointe à la mairie de Paris chargée de la santé. Sur le principe, les laboratoires parisiens seraient prêts à participer à l'expérimentation. Reste à finaliser un protocole qui perturbe le "parcours de soins coordonnés", en sautant l’étape en principe obligatoire du passage chez le médecin traitant, relève Le Parisien. En tout cas, "ce sera une avancée majeure", assure Eve Plenel, la directrice de Vers Paris sans sida. "On ne peut pas demander aux personnes les plus exposées de se tester tous les 3 mois, quand on sait quel parcours cela représente : délais de rendez-vous chez le médecin, centres de dépistages déjà saturés, avec des horaires contraints. A Paris, seuls 4 des 13 sites de dépistage public gratuit (CeGIDD) sont ouverts le samedi !" Par ailleurs, l'association a fourni 20 000 autotests distribués gratuitement par les associations et centres de dépistage, soit le double du nombre vendu dans les pharmacies parisiennes. Et, au travers de 8 associations, a renforcé le dépistage à destination des populations les plus exposées. "C’est l’une des actions de "dépistage communautaire" les plus efficaces pour atteindre les populations très exposées", assure Eve Plennel. [Avec leparisien.fr et Libération]
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