Invoquant "l'encombrement du calendrier parlementaire", le Gouvernement a décidé de reporter l'examen à l'Assemblée nationale du texte ouvrant la PMA à toutes les femmes. Ce qui a suscité la colère des militants.
"Il y a un décalage de quatre mois et demi ou cinq mois (par rapport au calendrier initial) en raison de l'encombrement du calendrier parlementaire", a indiqué jeudi le rapporteur de la mission d'information sur la bioéthique, le Pr Jean-Louis Touraine, député LREM. Le ministère de la Santé a pour sa part indiqué que "l'objectif est de présenter le projet de loi au premier trimestre, quitte à ce que le débat ait lieu plus tard pour des raisons de calendrier". Mais pour le président de SOS homophobie, Joël Deumier, il s'agit ni plus ni moins d'une "stratégie électorale", au détriment de "l'intérêt des familles". Une manière d'éviter des débats polémiques avant les élections européennes de mai, alors que l'exécutif accuse depuis plusieurs semaines une baisse continue de popularité. "Nous sommes furieux", a tonné Laurène Chesnel, déléguée Famille de l'Inter-LGBT, lesbienne et mère de deux filles nées par PMA, ajoutant : "on nous fait passer après la réforme constitutionnelle".
La procréation médicalement assistée, ou l'insémination artificielle par don de gamètes anonyme, est aujourd'hui autorisée pour les couples de sexes différents infertiles ou risquant de transmettre une maladie à l'enfant. Le projet de loi prévoit de l'ouvrir aux couples de femmes, ainsi qu'aux célibataires. Cette ouverture, inscrite dans le programme du candidat Macron, fait consensus à gauche et dans les rangs LREM. Mais elle est dénoncée par la droite, qui s'est mise en ordre de marche ces derniers jours. L'extension de la PMA "ouvre la voie à des dérives", a estimé début novembre le président des Républicains, Laurent Wauquiez, dans une tribune qui se voulait la ligne officielle du parti. [avec AFP]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus