Pratiques sado-maso dans les sous-sols de l'hosto : un pharmacien condamné
Un ancien pharmacien de l'hôpital de Briey (Meurthe-et-Moselle) poursuivi pour violences et harcèlement sexuel sur l'une de ses subordonnées, a été condamné à 10 mois avec surisis. Il avait imposé des pratiques sado-masochistes à une cadre de santé sous peine de perdre son emploi.
"J’étais dans une totale dépendance, je lui disais ce qu’il avait envie d’entendre. Quand il me disait qu’il était content et qu’il allait me soutenir dans mon travail, c’était pour moi une bouffée d’oxygène", témoigne à la barre une cadre de santé du CH de Briey. Durant plusieurs années, la jeune femme affirme avoir été sous la coupe de son supérieur hiérarchique, un pharmacien quinquagénaire, qu'elle poursuit aujourd'hui pour violences et harcèlement sexuel. Leur relation a débuté en 2010. Très vite, le pharmacien lui impose des pratiques sexuelles de plus en plus déviantes, sous peine de mettre fin à sa carrière. Il lui fait signer un contrat "maître-chienne" à la 50 nuances de Grey et il lui demande de descendre avec lui dans les sous-sols de l'hôpital ; la jeune femme est humiliée publiquement en cas de refus. "Des fois, on utilisait un fouet. Mais ce n’était pas du sadomasochisme : il n’y avait pas de douleurs. C’était plus de la mise en scène…", s'est défendu le prévenu à la barre, affirmant que c'est lui qu'on harcelait. La jeune femme finit par briser le silence. Victime de violences physiques et souffrant d'un traumatisme psychologique, elle est arrêtée un an. Au-delà de l’emprisonnement avec sursis, le pharmacien devra verser des dommages et intérêts aux parties civiles et leur rembourser les frais de justice. En attendant le montant définitif pour la victime (l’audience civile a été fixée au 13 décembre), ses parents et sa sœur toucheront 3 800 € ; l’Association contre les violences faites aux femmes aura 1 000 € ; le CH Maillot obtiendra 1 000 € pour le préjudice d’image et le "dysfonctionnement" causé dans le service. Radié de la fonction publique depuis la dénonciation des faits, le pharmacien exerce dans le privé. Il travaille aujourd’hui dans le sud-ouest de la France. [avec republicain-lorrain.fr]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus