Vendredi 1er décembre, Brigitte et Emmanuel Macron se sont rendus à l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour rencontrer le personnel de l'établissement à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Un échange entre le président et une infirmière a été tendu.
"On veut bien du changement, mais pas brutalement comme vous le faites, avec douceur. Vous nous bousculez. Allez doucement, pas tout d’un coup", a lancé cette infirmière au Président. "Je ne suis pas un brutal, je suis un énergique", s’est défendu Emmanuel Macron. "Vous êtes un brutal, pas comme Brigitte, elle est plus calme que vous", lui a rétorqué son interlocutrice. "Si on ne fait pas les choses un peu vite, on n’arrivera pas à les faire. Ça fait longtemps qu’on attend vous savez", s’est justifié le Président. "Ce n’est pas notre faute si eux n’ont pas pu faire", lui a répondu l'infirmière, ce à quoi il a répliqué "ce n’est pas de la mienne nous plus". "Ce n’est pas parce qu’on vous a donné le pouvoir que vous devez nous faire tout brutalement comme ça", poursuit-elle. "Qu’est ce qui est brutal ?", demande-t-il. "Tout ce que vous mettez en œuvre, c’est fait brutalement […] On veut bien, mais alors douceur", répond l’infirmière avec aplomb. "Si on ne fait pas les choses parfois un peu vite, on n’arrivera pas à les faire. C’est une montagne qu’on a à faire. Y en a qui n’ont pas fait pendant des années et des années", a plaidé le Président. "Paris ne s’est pas fait en un seul jour. Allez doucement. Si vous n’avez pas le temps de tout faire, l’autre qui viendra après vous fera le reste que vous avez commencé. Faire tout d’un coup c’est beaucoup pour nous. Vous ne le ressentez pas, mais nous les petits on le ressent. Tous les décrets que vous avez faits, tous les changements, ça a été brutal pour nous. Nous les petits on souffre de cela. Mais sinon, à part ça, ça va", a conclu la soignante en souriant. [Avec AFP et Ouest-France.fr]
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