L’azithromycine : une piste prometteuse selon des médecins français
C’est l’histoire de trois médecins généralistes qui partagent leur expérience face au Covid-19 sur un groupe facebook, évoquant les traitements envisageables. Selon le Parisien, qui relate cette information, le trio a alors eu l’idée, suite aux publications du Pr Raoult sur son protocole hydroxychloroquine-azithromycine, de tester l’azithromycine. En effet, en tant que médecins généralistes de ville, ils ne peuvent prescrire l’hydroxychloroquine contre le Covid. « C'est très empirique, nous explique le Dr Gastaldi (Morhange, Moselle), l’un des 3 médecins généralistes. […] on s'est demandé si l'azithromycine ne pourrait pas être la base du traitement. D'autant qu'on s'aperçoit que l'hydroxychloroquine n'est pas si miraculeuse que ça. L'azithromycine a l'avantage d'être un antibiotique, mais d'avoir aussi une action sur les virus et une activité anti-inflammatoire sur le parenchyme pulmonaire» relate le journal. De manière toujours très empirique, ils y ont associé du zinc est (2 gélules d'Effizinc, du Singulair, pour son rôle d'anti-inflammatoire, et de l'héparine à faible dose, pour les forme sévère. Ils insistent par ailleurs sur la nécessité de commencer ce protocole dès l’apparition des premiers symptômes.
Depuis quelques semaines, ils prescrivent ce cocktail à tous les patients qui se présentent à leur consultation avec des symptômes, qui ne sont donc pas confirmés sur le plan virologique. « Pour ma part, cela représente plus de 200 patients, détaille le Dr Castaldi. J'ai eu seulement deux cas graves nécessitant une hospitalisation et qui sont sortis depuis ». Son confrère, le Dr Erbstein (Créhange, Moselle), a lui déploré six décès depuis le début de l'épidémie dans sa patientèle notamment composée d'anciens mineurs, expliquait-il dans l'Est Républicain. Mais, « depuis quinze jours que j'expérimente cette formule, je n'ai plus ni décès ni hospitalisation». Les trois praticiens ont conscience des limites de leurs données. «Ce n'est pas du tout notre rôle d'entrer dans un protocole de validation par les autorités, estime le Dr Castaldi. Je vais vous dire, les études qui vont nous donner des résultats dans six mois, quand l'épidémie sera terminée, je m'en moque. Ce qui m'intéresse, ce sont mes patients. Forcément, cela rentrera dans un protocole à un moment donné, en revenant aux oreilles de spécialistes, mais il faut qu'on soit humbles. On est en Lorraine, en Moselle, dans le Nord, on essaie de faire notre boulot le mieux possible, pour qu'il y ait le moins de morts possible ».
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