Le sémaglutide, un analogue du GLP-1, est disponible sous la forme d’injections sous-cutanées hebdomadaires en France (Ozempic). Les Laboratoires Novo Nordisk ont cependant développé un important programme d’essais cliniques, Pioneer, dans le but d’introduire prochainement sur le marché une nouvelle forme de sémaglutide oral. La mise au point de ce médicament a été rendue possible "par la coformulation du sémaglutide avec un dérivé d’acide gras, le Snac, qui favorise l’absorption au travers l’épithélium gastrique", a expliqué le Pr Mélanie Davies (Université de Leicester, Grande-Bretagne). "L’addition du Snac provoque un accroissement du pH local qui augmente la solubilité et préserve en partie le sémaglutide de la dégradation protéolytique." Un pour cent environ du peptide est absorbé tandis que le reste est dégradé dans le tractus gastro-intestinal, mais cette partie suffit pour assurer l’efficacité antidiabétique. La prise du sémaglutide oral se fait à dose unique le matin une demi-heure environ avant le petit-déjeuner avec un demi-verre d’eau. L’efficacité du sémaglutide oral semble comparable à celle du sémaglutide injectable dans le diabète de type 2, au vu des essais Pioneer 1,2,3 réalisés contre placebo, empagliflozine ou sitagliptine avec une baisse du taux d’HbA1c de 1,1 à 1,5 % après 26 à 78 semaines à la dose de 14 mg/j, associée à une réduction pondérale de 3,5 à 4,7 kilos. Le profil de tolérance correspond à celui des analogues du GLP-1 avec des effets indésirables d’ordre essentiellement digestifs, notamment des nausées en début de traitement (7,4 % d’arrêts de traitement pour effets secondaires dans l’essai Pioneer 1). D’autres études ont abouti à des résultats positifs avec le sémaglutide oral après comparaison au liraglutide, un analogue injectable du GLP-1 des Laboratoires Novo Nordisk, en addition à l’insuline, ou encore après utilisation chez des patients diabétiques de type 2 avec une atteinte rénale, a mentionné le Dr Ofri Mosenzon (Hôpital universitaire Hadassah, Jérusalem, Israël). Ce médicament a, par ailleurs, démontré dans l’essai Pioneer 6, ayant randomisé 3 183 diabétiques de type 2, "sa non infériorité en termes de sécurité cardiovasculaire par rapport à un placebo", a indiqué le Pr Mansoor Husain (Université de Toronto, Canada). Et, une analyse post-hoc ayant comparé les données des études Pioneer 6 et Sustain 6 (entreprise avec le sémaglutide injectable) suggère que les effets cardiovasculaires de ces deux formes de sémaglutide sont équivalents.
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