La pollution environnementale impacte la santé respiratoire des enfants

11/02/2019 Par Marielle Ammouche
Santé publique

Plus que jamais l’environnement fait la Une de l’actualité. Et son impact sur la santé des enfants est une préoccupation majeure. Des chercheurs français et espagnols (Inserm, CNRS, Université Grenoble Alpes et Institut de santé globale de Barcelone) ont voulu approfondir le lien qui existe entre l’exposition précoce des enfants aux facteurs de l’environnement dans les premières années de leur vie - et même pendant la grossesse -, et leur santé future entre les âges de 6 et 12 ans.

Pour cela, ils ont mesuré un grand nombre de facteurs environnementaux qui définissent "l’exposome de la vie précoce", chez 1000 femmes enceintes et leurs enfants dans six pays européens. Au total cela a concerné 85 expositions prénatales et 125 expositions post-natales. Ont été pris en compte en particulier l’environnement extérieur (pollution de l’air par les particules fines, bruit…), les contaminants chimiques (perturbateurs endocriniens, métaux, polluants organiques persistants …) et le style de vie (alimentation…). Cela a permis d’obtenir une photographie de l’environnement précoce pour chaque enfant. Les analyses ont ainsi montré que "les femmes enceintes et les enfants étaient généralement exposés à des dizaines de substances chimiques à des niveaux variables", affirme l’Inserm. Plus des deux tiers des biomarqueurs chimiques d’exposition avaient des niveaux détectables chez au moins 9 femmes ou 9 enfants sur 10. Par ailleurs, les résultats soulignent la nocivité de certains produits sur la santé respiratoires future des enfants. En particulier, l’exposition prénatale aux composés perfluorés (utilisés pour leurs propriétés hydrophobes dans certains ustensiles de cuisine antiadhésifs ou revêtements antitâches) et l’exposition postnatale à l’éthyl-parabène (parabène utilisé comme conservateur dans les cosmétiques) et à des métabolites des phtalates (le DEHP "Diethylhexyl phthalate", un perturbateur endocrinien reconnu, et le DINP "Diisononyl phthalate", utilisé comme plastifiant), pourraient être associées à une fonction respiratoire diminuée chez l’enfant. Pour Valérie Siroux, chercheuse à l’Inserm et co-coordinatrice de l’étude précise : "Identifier les facteurs de risque d’une fonction respiratoire diminuée dans l’enfance est important car le développement pulmonaire de l’enfant est un facteur déterminant de sa santé globale, et pas seulement respiratoire, tout au long de la vie".

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
8 débatteurs en ligne8 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5