Ces dernières années, les preuves d’efficacité de la médecine thermale dans l’indication troubles anxieux sont venues confirmer le bien-fondé de son utilisation dans les affections liées au stress.
Le thermalisme est une ressource pertinente pour des patients présentant des affections chroniques liées au stress ; troubles anxieux, burn-out, états dépressifs,… Une preuve solide de l’efficacité de la balnéothérapie dans le trouble anxieux généralisé (TAG) a été apporté par une étude clinique de bon niveau, l’essai Stop-Tag. D’autres études apportent des présomptions d’efficacité dans la dépression modérée et réactionnelle et le burn-out. L’essai clinique Stop-Tag a évaluée le service médical rendu (SMR) par la cure thermale dans la prise en charge des TAG. Il a été réalisé dans 4 centres thermaux français et a inclus 237 patients. Il s’agissait d’une étude multicentrique prospective, comparative, randomisée, sans insu entre deux cohortes de patients présentant un TAG, selon les critères du DSM IV. Un groupe était traité par paroxétine (P) pendant 2 mois, l’autre par cure thermale (CT) pendant 3 semaines. Le temps principal de l’évaluation se déroulait à S8. Le critère principal était la variation observée au score global de l’échelle Hama entre les temps S8 et S0. Cette étude était poursuivie par un suivi observationnel pendant 24 semaines. 22 % des patients du groupe CT sont considérés comme guéris à S8 contre 7,5 % dans le groupe P. On note que la cure thermale agit autant sur les symptômes somatiques que sur les symptômes psychiques de l’anxiété. Lorsque l’on suit les patients, qui ont débuté le groupe cure thermale, sur une durée de 6 mois, on constate que pour 2/3 de ceux-ci on obtient une amélioration clinique de 49% par rapport à l’état initial.
Burn-out
Dans le burn-out, une étude a inclus 65 patients actifs, dont 2/3 étaient des femmes. Les symptômes du burn-out étaient les suivants : fatigue, stress, perte de motivation et troubles du sommeil. En fin de prise en charge crénothérapique (bains, massages sous l’eau, exercices en piscine, relaxation), , l’ensemble des symptômes a été significativement réduit par rapport à l’état initial avec un maintien des résultats à 3 mois et un résultat comparable entre le burn-out modéré et sévère. Dans la dépression, la comparaison d’un groupe de 78 patients dépressifs (MADRS supérieur ou égal à 15) ayant réalisé une cure thermale versus un groupe de 31 patients réalisant leur cure thermale de manière différée (6 mois après) a montré une diminution de 54,5% des symptômes dépressifs à l’échelle MADRS contre une baisse de seulement 11,5% pour les autres patients qui bénéficiaient d’un simple suivi, avec une diminution de la consommation des antidépresseurs de 14% à 6 mois pour les patients du groupe cure, contre une augmentation de 25% pour les patients de l’autre groupe. Par ailleurs, l’étude Stop-Tag montre l’impact de la balnéothérapie sur les symptômes dépressifs (MADRS entre 19 et 24 points) comparativement à la paroxétine considérée comme antidépresseur de référence Une étude sur le sevrage des psychotropes a été réalisée dans quatre centres thermaux français : Bagnères-de-Bigorre, Néris-les-Bains, Saujon et Ussat-les-Bains. L’étude a consisté à proposer à des patients présentant une consommation chronique de benzodiazépines, avec un état anxieux, sans maladie sévère associée, une prise en charge spécifique en thérapie cognitive et comportementale pour le sevrage de benzodiazépines dans le cadre d’une cure thermale de 3 semaines. Le résultat a permis d’obtenir un arrêt total pour 41,42 % des patients. La baisse moyenne de quantité de benzodiazépines (en équivalent mg de diazépam) a été au total de 75,33 % au bout des 6 mois par rapport à l’état initial.
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