Une étude qui vient d’être publiée dans Diabetologia (10 novembre 2017) a cherché à savoir si l’alimentation dans son ensemble, selon son pouvoir antioxydant, était associée au risque de diabète de type 2.
Pour cela, les chercheurs ont analysé les données de près de 65 000 femmes issues de la cohorte E3N. Ils ont calculé un score de "capacité antioxydante" pour chaque participante. Les résultats montrent que le risque de diabète diminue avec le niveau de consommation d'antioxydants jusqu’à un seuil de 15 mmol/jour, ce qui correspond par exemple à des alimentations riches en chocolat noir, thé, noix, pruneaux, myrtilles, fraises, noisette, etc... Au-delà de ce seuil le risque ne diminue plus. Les femmes qui présentaient les scores antioxydants les plus élevés avaient ainsi un risque de diabète réduit de 27% par rapport à celles qui présentaient les scores les plus faibles. Et ce lien persistait après avoir pris en compte tous les autres principaux facteurs de risque de diabète de type 2. Les aliments les plus contributifs à un score antioxydant élevé étaient les fruits et légumes, le thé et le vin rouge (consommé en quantités modérées). Mais les auteurs avaient exclu de leur analyse le café, connu pour être un concentré d’antioxydants et qui a déjà été déjà associé à un moindre risque de diabète de type 2 ; ce qui aurait pu masquer l’effet des antioxydants apportés par le reste de l’alimentation. Cet effet pourrait passer par l’inhibition de formation de radicaux libres délétères pour les cellules mais aussi probablement par une action plus spécifique sur la sensibilité des cellules à l’insuline.
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