Journée mondiale du diabète : lever les freins au traitement pour les femmes
Cette année, la Journée mondiale du diabète a pour objectif de sensibiliser les femmes, dont la prise en charge est souvent négligée.
La Journée mondiale du diabète se tient tous les ans le 14 novembre, date de naissance de Frederick Grant Bantin (né le 14 novembre 1891), médecin chercheur canadien dont les travaux, réalisés en collaboration avec son compatriote Charles Best et l’Écossais John MacLeod, ont mené en 1922 à la découverte de l’insuline. Elle est célébrée à l’initiative de la Fédération internationale du diabète (FID) dans 170 pays, par 230 associations membres. Cette année, l’accent est mis sur les femmes, et plus précisément sur l'importance d'un accès abordable et équitable pour toutes les femmes atteintes de diabète ou à risque, aux médicaments et aux technologies essentiels, à l'éducation et aux informations dont elles ont besoin pour la prévention et la gestion du diabète. En effet aujourd’hui, Il y a plus de 199 millions de femmes concernées par un diabète ; et ce chiffre devrait atteindre 313 millions en 2040. Il s’agit de la 9ème cause de décès chez les femmes dans le monde (2,1 millions de décès annuels). Deux femmes sur cinq atteintes de diabète sont en âge de procréer. Ce choix de thème est lié au fait que les filles et les femmes atteintes de diabète connaissent fréquemment des obstacles à l'accès à la prévention, au dépistage précoce, au diagnostic, au traitement et aux soins, en particulier dans les pays en développement. Sur le plan sanitaire, le diabète entraine des difficultés à concevoir et des complications pendant la grossesse. Une naissance sur sept est affectée par un diabète gestationnel ; mais cette menace est souvent négligée à la fois pour la mère et l’enfant. Or, une femme sur deux atteintes de diabète gestationnel développera un diabète de type 2 dans 5 à 10 ans après l’accouchement. En outre, les femmes avec un diabète de type 2 ont presque 10 fois plus de chances d’avoir une maladie coronarienne. Et celles présentant un diabète de type 1 ont un risque accru de fausse couche ou d’avoir un bébé malformé. Globalement, l’épidémie de diabète connaît une progression alarmante avec un nombre de malades qui a quasiment quadruplé depuis 1980 (108 millions en 1980, 422 millions en 2014), selon le dernier rapport de l’OMS. En outre, seule une personne sur deux serait diagnostiquée, dans le monde.
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