Après une année d’avancées sur les sujets des violences sexuelles et sexistes dans les études de médecine, de la santé mentale et des droits des internes, Mathilde Renker a cédé sa place le 13 juillet dernier à la présidence de l’InterSyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) à Raphaël Presneau, interne en deuxième semestre dans la subdivision de Nantes. Il sera secondé de Théophile Denise en tant que premier vice-président, Victor Vandeberghe au poste de vice-président et de Barbara Begault, porte-parole.
Nouveau mandat pour l'ISNAR-IMG !
Un grand merci à @Mathilde_Renker pour son investissement lors de cette année bien chargée ! pic.twitter.com/anHvquOXDE— ISNAR-IMG (@ISNARIMG) July 13, 2022
Le nouveau président de l’Isnar-IMG souhaite s’inscrire dans la continuité de ce qui a été fait par le bureau précédent et prévient : l’accent sera notamment mis sur la formation, le droit des internes et la lutte contre la coercition “qui n’est pas acceptable”, par exemple. Deux chantiers sont par ailleurs au programme de Raphaël Presneau dans les mois à venir : la fin des 24 heures de garde consécutives obligatoires et l’ajout d’une quatrième année d’internat au DES* de médecine générale. A propos des gardes, “nous souhaiterions mettre en place un repos pré-garde d’une demi-journée, qui serait à prendre selon la volonté des internes”, précise-t-il. Il n’y aura aucune obligation, insiste le président du syndicat, les internes qui le souhaitent pourront effectuer les 24 heures de garde selon les règles actuelles. Quant à la possibilité de rallonger le DES de médecine générale d’un an, “l’application dès la rentrée 2022 est une ligne rouge à ne pas franchir”, prévient Raphaël Presneau, conscient que les discussions ont débuté il y a plusieurs années à ce sujet. “On veut que cette année supplémentaire soit professionnalisante, formatrice et sécurisante pour les internes. C’est pourquoi nous sommes vivement opposés à sa mise en place pour septembre. Il nous manque encore des informations essentielles à son propos, comme le contenu de la maquette, la définition du statut des internes, où seront les terrains de stage et la rémunération.”
Trois raisons pourraient donner lieu à une ferme opposition du syndicat à la prolongation de leur internat : “s’il y a une obligation de réalisation de stage en zone sous-dense, si les stages sont réalisés dans des structures ne comportant pas un autre médecin thésé sur place et si on n’a pas de revalorisation par rapport au statut de docteur junior”, énonce le président, en se basant sur les résultats d’un sondage réalisé auprès de 2.000 internes répartis entre toutes leurs subdivisions. Enfin, Raphaël Presneau et toute son équipe seront particulièrement vigilants à la mise en place de la structure qui remplacera le Centre national d’appui (CNA), qui travaille sur la qualité de vie des étudiants en santé, et “à l’appropriation qu’en font les internes”. *Diplôme d’études spécialisées
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