Arael Ortiz-Cartier vit dans la précarité. La demande d'asile de ce médecin cubain, spécialisé en chirurgie orthopédique et en traumatologie, a été refusée il y a dix mois, après une attente interminable de quatre ans. Aujourd'hui, le Cubain n'a plus de ressources et plus de logement. Pour subsister, il fait des petits boulots au noir et il est hébergé chez des amis, raconte France Bleu Auxerre. "On voit bien combien on manque de médecins, en particulier dans nos zones rurales. Et là, on a un médecin qui est ici. Il a ses diplômes. Il doit améliorer sa maîtrise du français mais il est prêt à faire un boulot de brancardier ou d'aide-soignant à l'hôpital pour parfaire sa maitrise de la langue et entrer dans son métier par la petite porte ! On a l'impression d'une absurdité technocratique", confie l'un de ses soutiens, à nos confrères de France Bleu. Des médecins cubains pour sauver l'hôpital de Guingamp : un business juteux pour Cuba "Il a du attendre très longtemps à cause du Covid et des lenteurs administratives. On lui a refusé l'asile une première fois. Ensuite, il a fait appel et on lui a de nouveau refusé. Il est dans sa quatrième année ici. Et entre temps, il a fait sa vie ici. Moi, j'ai rencontré Arael dans un orchestre. Cet homme est une perle sociale et de bonne humeur. La bonne humeur, parfois, pour ne pas pleurer comme il dit. On se dit qu'il y a quand même quelque chose qui ne tourne pas rond. C'est Kafka à Joigny cette histoire !", se désole Frédéric Loth. S'il retourne à Cuba "il y a 99% de chances qu'il soit emprisonné et qu'on l'empêche d'exercer", pointe son soutien. Les amis de Arael Ortiz-Cartier rappellent qu'il a reçu une promesse d'embauche de la part du directeur de l'hôpital de Joigny. Ils en appellent désormais au préfet de l'Yonne. [Avec Francebleu.fr]
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