"Faut-il un drame pour que des mesures soient prises ?" : les Comeli tirent la sonnette d'alarme face aux agressions de médecins
Les Comeli ont alerté, jeudi 22 août, l'Ordre des médecins et le Gouvernement suite aux agressions de plusieurs praticiens. Ils dénoncent dans un communiqué la "banalisation" de tels actes, et appellent à la mise en place de mesures concrètes.
Ils dénoncent la "banalisation" et la "répétition" de ces actes. Alors qu'une centaine de personnes se sont rassemblées jeudi 22 août à Marseille en réaction à l'agression d'une généraliste dix jours plus tôt dans la cité phocéenne, les Comeli tiennent à se joindre à ce soutien. Ces faits "imposent plus que jamais une union et un soutien unanime de tous les soignants, qu'ils soient médecins ou non", réagissent ces Collectifs pour une médecine libre et indépendante dans un communiqué, diffusé jeudi 22 août.
Ces derniers jours, plusieurs agressions de praticiens ont été relayées dans la presse. Parmi elles, celle d'un médecin dans la Nièvre, considéré "pas assez" rapide par un patient. "En tant que soignants, nous constatons avec impuissance le délabrement de notre société, qui oublie souvent les valeurs pourtant indispensables de respect et de vivre-ensemble", écrivent les Comeli. "Ces comportements violents témoignent une nouvelle fois des problèmes auxquels nous faisons face et qui exigent des décisions fortes et concrètes."
"L'urgence est à l'action"
Prenant acte du soutien réaffirmé par le Conseil national de l'Ordre des médecins, qui a assuré jeudi 22 août que ces agressions devaient "être condamnées sans aucune réserve", les Comeli estiment "que la gravité de la situation exige de leur part d'ajouter des actes aux paroles". "Nous attendons que nos représentants nationaux et départementaux un soutien maximal pour nos consœurs et confrères, ainsi que pour leur[s] personnel[s], victimes de violence, en s'association aux plaintes ou, tout du moins, en se constituant partie civile", insistent les Comeli.
Ces collectifs appellent, par ailleurs, les parlementaires "à mener à bien la proposition de loi visant à renforcer la sécurité des professionnels de santé". Car, "à l'aube d'une dégradation encore plus dramatique de notre système de santé", "les actes de violence risquent de se multiplier", alertent les Comeli. "Faut-il attendre un drame pour que de vraies mesures soient prises ?", lâchent-ils : "L'urgence est à l'action. N'attendez pas, pour agir, qu'une plainte collective des soignants soit déposée contre un Etat incapable d'assurer notre protection !".
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