"Pas de participation" des libéraux à la permanence des soins ? L'UFML saisit l'Ordre après les propos du Pr Jouve
Alors que de nombreuses hôpitaux font face à des tensions cet été, l'UFML-S tient à rappeler que les médecins libéraux "sont au cœur de la continuité et de la permanence des soins". Le syndicat a réagi, ce jeudi 22 août, aux propos du Pr Jean-Luc Jouve, président du CME de l'AP-HM, sur Franceinfo.
Pour l'Union française pour une médecine libre (UFML-S), le doute n'est pas permis. Les médecins libéraux "sont au cœur de la continuité et de la permanence des soins", lance le syndicat dans un communiqué, diffusé jeudi 22 août. L'organisation du Dr Jérôme Marty réagit ainsi aux propos du Pr Jean-Luc Jouve, président du CME de de l'Assistance Public-Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Alors que les hôpitaux français font face à de grandes tensions cet été, "le vrai fond du problème, c’est qu’il n’y a pas de participation de la médecine libérale et des cliniques privées à la permanence des soins", a déclaré mercredi 21 août le Pr Jouve au micro de Franceinfo.
"Tant que l’on n’aura pas un Gouvernement, et quel qu’il soit, qui aura le courage d’imposer à la médecine libérale de participer à la solidarité nationale et à la permanence des soins, tant que les urgences des hôpitaux publics seront les seuls établissements ouverts dans ces périodes-là ; alors on aura cette problématique", a poursuivi le président du CME de l'AP-HM.
Rappelant que les difficultés des services d'acceuil d'urgences "sont la conséquence du manque croissant de lits d'hospitalisation et d'avant et du manque de soignants", l'UFML-S insiste sur la participation des libéraux au système de santé. La PDSA "est assurée par les médecins libéraux à hauteur de 97% les week-ends et jours fériés et 96% les soirs de semaine", avance ainsi le syndicat, citant des chiffres de l'Ordre des médecins.
L'engagement des libéraux "n'est plus à démontrer"
"Les services d’urgences des cliniques et hôpitaux privés reçoivent plus de 3 millions de patients/an dans des conditions souvent plus difficiles, avec moins de personnels soignants qu’à l’hôpital public et sans l’aide d’internes", poursuit l'organisation syndicale. Et ajoute : "Nombre de cliniques demeurent en attente d’autorisation de l’ARS afin d’ouvrir des services d’urgences et des lignes de gardes de PDSES ont été supprimées par ces mêmes ARS."
Dans ce contexte, les médecins libéraux "ne sont pas responsables des difficultés d'organisations internes des hôpitaux, du manque de soignants et de lits", se défend le syndicat du Dr Jérôme Marty. "Par conséquent", peut-on lire dans son communiqué, "l'UFML-S réclament que soient respectés la dignité et l'honneur d'une profession médicale dont l'engagement et l'investissement ne sont plus à démontrer."
L'organisation exhorte, par ailleurs, le Pr Jouve à présenter des excuses publiques et annonce saisir l'Ordre des médecins "afin que cessent ces propos profondément diffamatoires". "Nous ne pouvons tolérer que les 120 000 médecins libéraux qui prennent en soin 95% des patients sur tout le territoire soient ainsi méprisés", conclut-il.
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