"Un appel à l'aide" : les médecins urgentistes du CHU de Caen en grève
En sous-effectif et déjà en difficulté face au manque de lits d'aval, les médecins urgentistes du CHU normand redoutent la surcharge estivale.
Ils entament leur deuxième semaine de grève. "Epuisés", les médecins urgentistes du CHU de Caen lancent un appel à l'aide. Alors que le service est, en cette période estivale, le seul de la ville qui reste ouvert la nuit, l'équipe doit composer avec 8.5 ETP, contre 16 il y a un an et demi. Par ailleurs, les difficultés d'hospitalisation des patients liées au manque de lits d'aval sont majorées. "Ces patients qui nécessitent d'être hospitalisés seront toujours présents et en même nombre cet été, souligne le Dr Paul Macquaire auprès de France Bleu. Donc, en fait, cela va rajouter une charge de travail assez conséquente."
"Je pense que ce qu'il y a de plus déstabilisant et de plus désagréable, c'est de sortir d'une phase de travail posté avec une implication à 2 000 % et avec le sentiment d'avoir mal réalisé son travail", témoigne le Dr Florian Michel, qui évoque une ambiance "difficile".
Pour désengorger les urgences, la direction du CHU de Caen et l'ARS Normandie ont notamment proposé d'ouvrir des lits dans les Ehpad. Les urgentistes, en attente d'une véritable amélioration de leurs conditions de travail et de la qualité des soins, envisagent de prolonger leur mouvement de grève tout l'été.
[Avec Francebleu.fr]
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