Philippe Cuq, Bertrand de Rochambeau, François Honorat et Patrick Gasser, coprésidents de cette Union, ont présenté à la presse, ce jeudi 4 mars, leur programme et les enjeux des élections aux URPS qui se dérouleront du 31 mars au 7 avril. Présentant des listes dans toutes les régions de France, ils ont 9 engagements : 1. Renforcer le secteur 2 et garantir un espace de liberté tarifaire pour le secteur 1. Les médecins spécialistes rappellent que les tarifs de la sécurité sociale, trop faiblement revalorisés au cours des 30 dernières années sont, pour la plupart, désormais déconnectés des coûts réels de la pratique médicale. Aussi défendent-ils une hausse significative des tarifs des actes et des consultations, accompagnée d’une simplification de la nomenclature. 2. Garantir la pérennité du secteur 2 pour les futurs installés, celle-ci n’étant pas acquise du fait de la réforme de 2016 du 3e cycle. Ainsi, le statut de « docteur Junior » ne valide pas l’accès au secteur 2. Pour entrer dans la négociation conventionnelle, l’Union syndicale exigera que ce titre de docteur Junior donne accès au secteur 2. Quant aux spécialistes bloqués en secteur 1, ils devront pouvoir accéder à un espace tarifaire de liberté d’honoraires. 3. Défendre la valeur réelle des actes. La prochaine révision de la nomenclature des actes médicaux (CCAM) et de la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP) doit permettre une reconnaissance des coûts réels. Et cette reconnaissance devra être évolutive, c’est-à-dire en capacité de suivre l’évolution de ces coûts avec des actualisations régulières. 4. Garantir les contrats d’exercice. L’Union syndicale entend défendre les intérêts des médecins spécialistes libéraux face aux institutions financières qui prennent le contrôle des cliniques et demain d’une bonne partie des secteurs de la biologie et de la radiologie. 5. Imposer une redevance médicale juste et transparente. Dans le prolongement de la garantie des contrats d’exercice, l’Union syndicale entend rétablir un équilibre dans la négociation de la redevance médicale devenue une variable d’ajustement pour des établissements cherchant à compenser une revalorisation jugée trop faible des séjours hospitaliers (GHS). 6. Garantir l’accès rapide à l’innovation thérapeutique via les spécialistes libéraux. Le caractère figé de la nomenclature actuelle empêche la prise en charge par l’Assurance maladie de nouvelles pratiques innovantes réalisées dans le privé. L’Union syndicale demandera donc la tenue d’une conférence de consensus nationale annuelle réunissant les représentants des professionnels de santé, les sociétés savantes, les politiques, les associations de patients et l’Assurance maladie afin d’actualiser les prestations et les tarifs des actes remboursés par la Sécurité sociale. 7. Imposer les médecins libéraux avec les URPS dans la gestion d’une crise sanitaire. La crise actuelle a révélé les dysfonctionnements issus d’une gestion strictement étatique centralisée. L’Union syndicale demande que les URPS puissent être pleinement associées aux décisions dans la gestion des crises sanitaires. 8. Associer les spécialistes libéraux à l’organisation des territoires de santé. Les 54.000 spécialistes libéraux revendiquent d’être davantage impliqués dans l’organisation territoriale des soins, dénonçant une vision trop tournée vers l’hôpital public et les seuls médecins généralistes et paramédicaux. 9. Affirmer la place du spécialiste libéral dans le parcours de soins du patient. Ces spécialistes doivent pouvoir être la porte d’entrée dans un parcours de soins, notamment pour les patients chroniques qui savent parfaitement reconnaître tel ou tel médecin spécialiste comme étant leur référent pour une pathologie donnée. Pour cela, il faut que l’accès direct au spécialiste soit rendu possible, sans pénalité financière pour le patient. La prochaine convention devant se négocier après la présidentielle de 2022, les médecins spécialistes libéraux réunis dans l’Union syndicale entendent peser de tout leur poids pour y défendre leurs métiers, leurs intérêts et ceux de leurs patients. Pour cela, l’Union syndicale compte obtenir une représentativité forte et indiscutable. Réponse dès ce mois d’avril !
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