Covid : les animaux domestiques ou sauvages ne propagent pas le virus, selon l’Anses

20/11/2020 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, (Anses) a fait un point sur le rôle que pourrait jouer les animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages dans la transmission de l’infection Covid en France. Ses conclusions viennent d’être rendues publiques. 
 

Elles confirment que, selon les connaissances actuelles, « les animaux domestiques et les animaux sauvages ne jouent aucun rôle épidémiologique dans le maintien et la propagation du Sars-CoV-2 en France, où la diffusion du virus est aujourd’hui le résultat d'une transmission interhumaine par voie respiratoire ». L’agence appelle cependant à la vigilance pour certaines situations particulières comme une forte concentration d’animaux réceptifs au Sars-CoV-2, qui pourrait, comme cela a été mis en évidence récemment au Danemark et aux Pays Bas avec les visons. Les chiens et les lapins sont des espèces réceptives au Sars-CoV-2 mais dont la sensibilité reste à confirmer. Il existe des cas, rares de chiens ayant développé des signes cliniques du Covid ; et la transmission du virus n’a pas été prouvée entre eux ou vers une autre espèce. Quant au lapin, les données manquent. La réceptivité et la sensibilité est, au contraire bien établie chez les chats, furets, hamsters, visons. Cependant, que ce soit pour les chats, les furets, ou encore les hamsters, il n’existe pas actuellement de preuve de transmission du virus à une autre espèce, contrairement aux visons, chez qui une transmission intra-espèce est « avérée » et inter-espèce « présumée ». L’Agence souligne que « la survenue de ces évènements de transmission depuis les visons infectés vers l’Homme est vraisemblablement à relier au contexte de forte pression virale due à une densité élevée de la population animale au sein de ces élevages ».

Enfin, les tigres, lions et puma en captivité dans les parcs zoologiques sont des espèces réceptives et sensibles au Sars-CoV-2. En conséquence pour éviter tout risque de constitution d’un réservoir animal, l’Anses recommande d’être particulièrement vigilant vis-à-vis de situations impliquant des contacts entre l’Homme et ces espèces réceptives (chats, visons…), « dans des conditions de densité importante d’animaux, et de promiscuité animal-Homme particulièrement en milieu clos ou confiné ». Des mesures d'hygiène strictes doivent être appliquées : lavage des mains, éviter les contacts étroits au niveau du visage, masque, etc. En outre, les personnes atteintes de Covid-19 doivent éviter tout contact étroit avec les animaux.

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Stéphanie Beaujouan

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