En quatre ans, du 11 mars 2014 au 11 septembre 2018, une pharmacienne de Vincennes (Val-de-Marne) a escroqué la CPAM pour près d'1,2 million d’euros. Elle a falsifié quatre ordonnances d’Ilaris, un médicament facturé près de 12 000 la boîte, en changeant la date.
En garde à vue, la pharmacienne de 50 ans, mère de 4 enfants, a reconnu les faits. Mais elle a rejeté la faute sur son mari, condamné pour des faits de violence sur elle, en 2022, et sur leur fille en 2020 et 2021. Elle assure avoir agi sous la contrainte. "C’était pour assurer son train de vie, avec des restaurants et des voitures comme une Porsche, une Mercedes, une Jaguar, sans compter les motos", détaille la pharmacienne, entendue par le tribunal correctionnel de Créteil.
L’argument n’a pas ému l’avocat de l’Ordre des pharmaciens, qui lui a reproché d’avoir "déshonoré" la profession et d’avoir, en escroquant la Sécurité sociale – "c’est-à-dire la société entière" – abîmé "un des fondements du système qui nous permet à tous d’avoir des médicaments gratuitement".
La procureure a requis six mois de prison ferme et six mois avec sursis, le remboursement de la somme détournée et la confiscation de la maison acquise grâce à l’escroquerie. La décision sera rendue le 22 juin.
[Avec lemonde.fr et leparisien.fr]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus