A la veille du lancement du CNR, jeudi à Marcoussis (Essonne), le chef de l'Etat a rappelé la priorité accordée à la santé, et plus particulièrement au "défi de l'accès aux soins", qui sera "au coeur de l'enjeu", a-t-il déclaré dans une allocution diffusée en ouverture du 43e congrès de la Mutualité française à Marseille. Absent de l'événement - une première pour un président depuis au moins 40 ans - Emmanuel Macron a néanmoins tenu à "partager quelques convictions" dans cette courte vidéo enregistrée. A commencer par la nécessité de "renforcer encore notre système de santé", au-delà des milliards d'euros déversés depuis deux ans par le "Ségur de la santé". Pour cela, il a notamment souhaité "renforcer l'accès à la santé partout et pour tous", pour "permettre à tous d'avoir accès à un médecin où qu'ils résident", en premier lieu les plus âgés, les malades chroniques et les personnes handicapées. "Trop nombreux sont aujourd'hui nos compatriotes à ne pas avoir de médecin traitant et à avoir de plus en plus de difficultés à avoir accès à des spécialistes. Cette situation n'est pas acceptable", a-t-il insisté. Se gardant de "préempter les débats", il a toutefois prévenu qu'il "faudra parfois trouver des accords pour rebâtir la continuité des soins sur une base qui sera, je l'espère, partagée et négociée". Un appel au compromis de "l'ensemble des parties prenantes" (soignants, patients, élus locaux), alors que la "conférence santé" qui découlera du CNR rouvrira des sujets conflictuels comme l'obligation de garde ou la liberté d'installation des médecins.
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