“Ce que je veux, c’est que cet hôpital (...) assume de prendre la rafale qu’il doit prendre”, déclare une ex-figure des Gilets jaunes, s’emportant, dans des vidéos diffusées dès la mi-décembre - et toujours en ligne - contre une campagne pour la vaccination des enfants du centre hospitalier de Valenciennes qui promettait des “cadeaux par le Père Noël”. “C’est une honte absolue”, y raconte le militant, qui a plus de 300 000 abonnés sur Facebook. “Si on laisse faire ce genre de choses, les enfants sont sacrifiés”. Il y invite sa communauté à commenter “par milliers” un post Facebook de l’hôpital, à “appeler le service communication de l’hôpital” et même de s’y “déplacer”, déclarant “je me fiche des répercussions”. “Quand il faudra payer, on sera là et on connaîtra vos noms et vos prénoms”, lance-t-il encore. Et des répercussions, il y en a eu : le coordinateur du centre de vaccination a affirmé que le standard avait reçu “plusieurs centaines d’appels” dans la semaine qui a suivi ces vidéos. “Le secrétariat se faisait harceler”, notamment par “six ou sept numéros”, toujours les mêmes, a-t-il ajouté. Impossible de joindre alors le centre de vaccination, assure l’un des responsables de la structure.
Deux plaintes déposées En raison de ces événements, une enquête a été ouverte. L'hôpital, contacté par l’AFP, a confirmé le dépôt de plainte, mais refusé de s’exprimer davantage. Un infirmier libéral, l’un des coordinateurs du centre de vaccination lié à l’hôpital, a lui aussi déposé plainte pour menaces et diffamation. Dans une des vidéos du militant, l’infirmier est nommément cité, sa photo est affichée, et il est qualifié de “salopard” avec une tête de pervers. “On ne peut pas manipuler les enfants avec des sucettes, des bonbons comme un pédophile”, déclare l’ex-figure des Gilets jaunes à son encontre. [Avec AFP]
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