"Ces enfants ne doivent pas être abandonnés", a admis Geneviève Darrieussecq lors des questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale, mercredi 29 avril. "Le Gouvernement est en train de travailler pour vérifier si les dispositifs existants sont adaptés à toutes les situations", a poursuivi la secrétaire d’Etat aux Armées, également médecin, précisant que "le cas échéant, bien sûr, nous les complèterons. Notamment, nous étudierons [la] proposition sur les pupilles de la nation". Une quarantaine de députés, principalement de la majorité, ont récemment demandé "un statut de reconnaissance nationale" pour les enfants des personnels soignants morts du nouveau coronavirus. Ces derniers réclament un statut "semblable à celui de Pupille de la Nation" et suggèrent de les protéger par des mesures concrètes, par exemple via une prise en charge de la scolarité et des études.
François Jolivet, élu LREM de l'Indre qui porte cette initiative, s'est réjoui auprès de l'AFP que le dossier avance. "J'ai l'impression que le débat va s'ouvrir. La prochaine étape c'est de rencontrer madame Darrieussecq", a-t-il estimé. "Ce statut de Pupille de la Nation récompense la noblesse de l'attitude des militaires. Ce serait la même chose pour nos soignants. Je reçois beaucoup de messages de soutien de soignants. Pas un seul ne m'a parlé d'argent." Depuis le début de l'épidémie, 25 professionnels de santé au moins sont décédés du Covid-19 en France, selon un décompte effectué vendredi dernier par l'AFP. Un bilan sans doute inférieur à la réalité, les données disponibles restant très incomplètes. Fin mars, le député LR Philippe Gosselin avait déposé une proposition de loi visant à étendre le statut de "Pupille de la Nation" aux enfants des personnels de toutes catégories, civils et militaires, morts à la suite directe de leur engagement contre le nouveau coronavirus.
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