Crise de l'hôpital : "Il y a des endroits où nous devons rouvrir des lits" assure Olivier Véran
Au lendemain de la passation de pouvoir entre Agnès Buzyn et Olivier Véran, le nouveau ministre de la Santé âgé de 39 ans s'est dit "prêt depuis des années à être ministre de la Santé" au micro de France Inter, mardi 18 février. Interrogé sur le risque de pandémie de coronavirus qui inquiète la France et le monde entier, l'ancien neurologue au CHU de Grenoble - jusqu'à lundi 17 février – a tenté de rassurer : "La France est prête car nous avons un système de santé extrêmement solide".
Pour son premier déplacement, Olivier Véran s'est d'ailleurs rendu lundi 17 février à l'hôpital Bichat à Paris, où un premier patient est décédé du coronavirus vendredi dernier. "J'ai pu constater l'excellence des dispositifs de prise en charge et la vitesse d'organisation", a-t-il rapporté assurant qu'il serait "transparent" s'il était informé d'un nouveau cas.
Coronavirus : "La Chine a une capacité de réactivité. Elle a pris ses responsabilités en prenant des mesures de confinement très rapidement. Je ne suis pas sûr qu’il serait possible de réaliser ça dans un pays où les réseaux sociaux seraient ouverts" dit @olivierveran #le79Inter pic.twitter.com/dHR2ePGjOB
— France Inter (@franceinter) February 18, 2020
Nouvelle consultation Transparence oblige, Olivier Véran n'a pas non plus nié le "problème hospitalier" alors que le personnel hospitalier manifestait une fois de plus vendredi 14 février. "Je suis interpellé comme médecin et comme politique par cette perte de sens que je perçois chez un grand nombre de mes collègues qui travaillent à l'hôpital public", a-t-il confié. "Il y a des endroits où nous devons rouvrir des lits, a déclaré Olivier Véran. J'ai moi-même travaillé dans une unité où nous avions un taux d'occupation de 104%. Ça veut dire qu'il y avait toujours un malade dans le couloir." En ce sens, le ministre de la Santé a indiqué qu'il souhaitait ouvrir une consultation avec "le maximum d'acteurs" pour élaborer un diagnostic précis de la situation et les associer aux prises de décisions sur "l'utilisation des millions et des milliards proposés dans le plan hospitalier".
Une consultation qui ne fait pas forcément l'unanimité au sein du personnel hospitalier. A l'image de Cécile, représentante du collectif Inter-Hôpitaux : "Nous ce que l'on veut, ce sont des choses concrètes, très urgentes. Est-ce qu'il y a un intérêt qu'on vous rencontre à nouveau ou est-ce qu'il faut qu'on aille directement à Bercy puisque c'est eux qui décident ou le président Macron ?" "N’imaginez pas une seconde que parce que vous passez la porte de Bercy, l’hôpital français ne compte plus : c’est faux", a répondu Olivier Véran. Sur le dossier épineux de la réforme des retraites, le nouveau ministre espère que le débat au Parlement permettra de sortir un certain nombre de progrès, malgré "une volonté d'obstruction de la part d'une partie de députés qui déposent 40.000 amendements". "Nous avons là une espèce de bataille qui est livrée pour nous empêcher de parler", a-t-il dénoncé. [avec France Inter]
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