Même s'il a sifflé la fin de la partie, en abandonnant officiellement l'option de faire financer partiellement les arrêts maladie de courte durée par les entreprises, le Premier ministre continue à pister les gisements d'économie sur un poste qui croit trop vite à ses yeux. Une mission est au travail et examine plusieurs options, dont l'allongement des jours de carence. Et/ou, la surveillance accrue des prescripteurs.
L'hypothèse d'un transfert direct d'une partie du coût des arrêts de travail aux entreprises n'est plus à l'ordre du jour, comme l'a récemment indiqué le Premier ministre. Mais Edouard Philippe n'entend pas, pour autant, enterrer le dossier. Il a ainsi confié mercredi une mission de réflexion à Jean-Luc Bérard, DRH du groupe industriel Safran, et à Stéphane Seiller, magistrat à la Cour des comptes. Dans ce contexte, une idée refait surface : augmenter le nombre de jours de carence. La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) propose, par exemple, que les fonctionnaires soient soumis au même régime que les salariés du privé en passant à trois jours de carence. Un parlementaire de la majorité rapporte que plusieurs de ses collègues seraient partisans d'en instaurer un quatrième, note Le Monde. La prévention des risques professionnels et les conditions offertes aux actifs pour exercer leur métier seront également discutées avec les partenaires sociaux. Enfin, la surveillance des prescriptions des arrêts de travail par les médecins devrait se renforcer. Au grand dam des syndicats médicaux qui en ont assez de porter le chapeau de l'allongement de l'âge du départ à la retraite ou des mauvaises conditions de travail, pourvoyeuses de troubles musculosquelettiques ou de burn out. [Avec Le Monde et Pharmaceutiques]
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