JNMG 2017 - Hypercholestérolémies: l’importance de l’approche diététique

25/10/2017 Par Corinne Tutin
Cardio-vasculaire HTA

Différentes mesures diététiques peuvent être proposées aux patients avec une hypercholestérolémie. Elles ont un effet cumulatif sur la baisse du risque cardiovasculaire.

"L’approche diététique est recommandée dans l’hypercholestérolémie et il est prouvé qu’une réduction même minime du LDL-cholestérol entraîne une diminution importante du risque cardiovasculaire si elle est prolongée", a rappelé le Dr Antonio Gallo (Hôpital de la Pitié-Salpétrière, Paris) lors d’un symposium organisé par Unilever. Le Pr Ariane Sultan (CHU de Montpellier) a insisté sur l’importance d’agir sur différentes composantes diététiques, comme la réduction des apports en acides gras saturés, la consommation de phytostérols, de fibres solubles, d’oléagineux et de protéines de soja pour abaisser le taux de LDL-cholestérol, et donc le risque cardiovasculaire, leur effet étant cumulatif. La réduction des apports en acides gras saturés, au profit des acides gras insaturés, permet d’espérer une baisse de 5 à 10 % du LDL-cholestérol. "Pour chaque tranche de 5 % d’acides gras polyinsaturés en plus, le risque cardiovasculaire s’abaisse de 10 %", a expliqué le Pr Sultan. Un apport de 2 g par jour en phytostérols, qui diminuent par compétition l’absorption intestinale du cholestérol, baisse de 8 à 10 % le taux de LDL-cholestérol. Cet apport peut être obtenu en consommant pots de yaourt, sauce salade ou margarine enrichis. L’effet hypocholestérolémiant est obtenu en deux semaines. Mais, on ne dispose pas d’étude de morbi-mortalité.   Penser aux fibres et aux oléagineux   La consommation de 10 g de fibres solubles par jour diminue de 3 à 5 % le taux de LDL cholestérol par différents mécanismes (diminution de l’absorption intestinale de cholestérol…) et a démontré dans les études de cohorte sa capacité de diminuer les événements cardiovasculaires. Cet apport sera trouvé en consommant fruits et légumineuses, pain de seigle, son d’avoine. On ne devra pas se priver non plus d’enrichir son alimentation en oléagineux (noix, amandes…), dont la consommation à raison de 30 g/j baisse de 5 à 7 % le taux de LDL cholestérol et a réduit de plus de 20 % les accidents coronariens dans l’étude Predimed. Ce qui peut être obtenu en les ajoutant aux salades, plats cuisinés, en les consommant en "en-cas", en utilisant du beurre d’amande. A ne pas oublier, enfin, les protéines de soja présentes dans le tofu, certains desserts, steaks, boissons, 25 g par jour de ces protéines réduisant de 3 à 5 % le taux de LDL-cholestérol.

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