Les dépressifs ont un risque de mortalité toutes causes plus élevé que les non-dépressifs. Mais quelle est l’influence sur la mortalité de la survenue d’un épisode dépressif chez un patient connu comme coronarien ? A cette question répond une étude tout juste publiée dans la revue European Heart Journal : Quality of Care & Clinical Outcomes.
Cette étude a été conduite au sein de l’Intermountain Medical Center Heart Institute, à Salt Lake City (Utah, Etats-Unis). Une population de 24 137 patients chez lesquels un diagnostic de maladie coronarienne a été posé après réalisation d’une coronarographie révélant au moins une sténose supérieure ou égale à 70%, a été observée. Au cours de ce suivi de 9.7 ± 6 ans, 3 646 patients (soit 15%) ont présenté un épisode dépressif. En comparaison avec les non-dépressifs, ces patients étaient plus jeunes d’une année (64 ± 12 vs. 65 ± 12 ans), plus souvent de sexe féminin (37% des cas versus 24%), diabétiques (40% vs 30%) et avaient dans leurs antécédents un premier épisode dépressif dans 26% des cas (vs 5%). Au cours du suivi qui a été en moyenne de 9.7 ans (± 6), un décès est survenu chez 40% des individus mais avec une forte variation entre les dépressifs (50%) et les non-dépressifs (38%, P < 0.0001). Après ajustement prenant en compte les autres facteurs de risque, la dépression survenant chez un patient coronarien est l’élément le plus prédictif de décès, avec un hazard ratio (HR) de 2.00 (P < 0.0001), autrement dit un doublement du risque. En cas d’angor stable, ce sur-risque de décès associé à la dépression est de 1.84 tandis qu’il s’élève à 2.25 en cas d’angor instable et à 2.09 en cas d’infarctus du myocarde (P <0.0001).
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