Il avait roué de coups un médecin de SOS en pleine consultation : prison avec sursis
Un homme a été condamné ce mardi 5 novembre à un an de prison avec sursis pour l'agression d'un généraliste de SOS Médecins Auxerre en décembre 2023.
Vendredi 15 décembre 2023, vers 20 heures. Alors que la salle d'attente du cabinet de SOS Médecins d'Auxerre est bondée, une dame commence à s'impatienter. Accompagnée par son compagnon, elle affirme être là depuis plus de quatre heures et exige d'être reçue immédiatement par le médecin. Elle finit par s’introduire dans le cabinet du praticien, qui est en pleine consultation, et profère de vives insultes à son encontre. Le médecin lui demande de sortir de la pièce, à plusieurs reprises.
La situation dégénère rapidement. Le conjoint de la perturbatrice s'en mêle et se rue vers le médecin, le rouant de coups jusqu'à le faire tomber au sol, rapporte France 3 Bourgogne Franche Comté. Des patients interviennent pour mettre fin à ce déferlement de violence. L'agresseur est rapidement interpellé par la police puis placé en garde à vue, avant d'être relâché le lendemain. Blessé au thorax, à la hanche et au poignet, le médecin reçoit 10 jours d'ITT, et décide de porter plainte.
A l'issue du procès qui a eu lieu le 1er octobre dernier, 12 mois de prison ferme ont été requis contre l'agresseur. Finalement, le tribunal a condamné l'homme à un an de prison avec sursis pour ces faits de "violences sur médecin". Parties civiles, le médecin, l'association SOS Médecins d'Auxerre et l'Ordre seront, en outre, dédommagés. L'avocat de la victime, Me Florian Grigis, s'est satisfait de cette décision. "On a le sentiment que le message est passé", a-t-il indiqué.
"C’est une première réponse aux blessures et au traumatisme de mon client", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter qu'il s'agit également d'un message clair pour "la défense des médecins en général. A savoir que les agressions de médecins sont de plus en plus répétées, généralisées sur le département. Il faut que le message passe, on n’agresse pas les personnels soignants, surtout dans un contexte de tensions à ce niveau-là."
Selon l'avocate de l'agresseur, ce dernier ne devrait pas faire appel.
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