Débordés, les médecins scolaires zappent trop souvent la visite des 6 ans

15/03/2018 Par Aveline Marques

Près de 30% des enfants ne passent pas la visite médicale de la 6ème année, pourtant obligatoire, pointe le Conseil économique, social et environnemental (Cese), qui formule 15 propositions.

  "Trop souvent, les visites médicales obligatoires ne sont pas assurées, les problèmes de santé ou les troubles de l'apprentissage ne sont pas suffisamment détectés", souligne le Cese. Dénonçant la "négligence des pouvoirs publics", le Conseil a adopté mercredi en séance plénière un avis intitulé "Pour des élèves en meilleure santé", qui selon lui "rappelle combien le suivi sanitaire des élèves en France est insuffisant". Pour cause : débordés, les médecins scolaires ont tendance à "centrer leur activité sur l'urgence, pour des examens réalisés à la demande des familles, de l'élève ou de la communauté éducative avec l'accord des familles" relève le Cese. D'après l'Éducation nationale, précise-t-il, 71% d'élèves de six ans bénéficient de la visite médicale obligatoire, "un chiffre qui varie considérablement selon les départements".  

  L'avis contient 15 préconisations pour améliorer la médecine scolaire, et plus généralement renforcer le rôle de l'école dans la santé des jeunes Français. Il faut d'abord "assurer l'effectivité de la visite médicale de la sixième année ", préconise le Conseil. "Par ailleurs, les parents devraient systématiquement être conviés à cette visite", ce qui n'est pas toujours le cas aujourd'hui, a ajouté le Cese. L'institution demande de faire de cette visite médicale, "en lien étroit avec les parents et le médecin traitant, le point de départ de la coordination pour le repérage, le soin et le suivi des troubles". Concernant la santé des élèves plus âgés, le Conseil propose entre autres de créer un site internet, une application mobile et/ou un numéro de téléphone "pour être en mesure de donner une réponse rapide aux élèves en difficulté, en leur garantissant une confidentialité, et les orienter correctement". Le Conseil souhaite également "faire des professions de la santé à l’école des métiers attractifs par les missions et responsabilités de coordination et de pilotage qu’ils comprennent". Il recommande de "mettre en place une veille épidémiologique et inscrire la médecine scolaire dans les réseaux de recherche" et enfin de "suivre, évaluer et contrôler, à travers une liste d’indicateurs, la mise en œuvre effective par les établissements scolaires des actions de promotion de la santé et la coordination santé/école". [Avec AFP]  

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
11 débatteurs en ligne11 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5