A mi-année, l’ANDPC dresse un bilan plutôt positif du développement professionnel continu, tout en estimant qu’il existe encore de belles marges de progrès.
Premier motif de satisfaction : le fait qu’il n’y ait pas eu en 2017, contrairement à 2016, de fermeture de l’enveloppe budgétaire en cours d’année. Autrement dit, toutes les actions ont pu être financées, jusqu’au dernier jour de l’année. Ce résultat est bien entendu la conséquence directe du changement de barème intervenu au 1er janvier 2017. Deuxième motif de satisfaction : les procédures de contrôle qui permettent d’améliorer la qualité du DPC. Elles sont de deux ordres : contrôles administratifs réalisés par les services de l’Agence, évaluations scientifiques et pédagogiques menées par les Commissions Scientifiques Indépendantes (CSI). Entre le 1er janvier et le 31 mars 2018, ces contrôles ont entraîné le refus ou le retrait de publication de 1 411 actions, soit 12,5% de l’ensemble des actions déposées par les organismes. Conséquence directe : à fin mars 2018, il a été publié 8 actions par organisme actif contre 10 l’an passé. Le contrôle qualité passe également par les signalements faits par les professionnels de santé eux-mêmes, directement sur le site de l’ANDPC. Une centaine de signalements ont ainsi été faits, dont la moitié classée sans suite, 40 en cours de traitement et 9 en cours de procédure contradictoire. La grande majorité des signalements porte sur des actions DPC intégrées dans les congrès, dont le financement repose sur les industries de santé, (médicament et dispositif), et sur des actions DPC organisées à l’étranger, en particulier dans une île de l’océan indien… Le comité d’éthique de l’ANDPC est saisi de ces sujets et doit rendre des recommandations en septembre. Au 31 mars 2018, 2 081 organismes (ODPC) étaient habilités à proposer des actions de DPC, soit 2,9 % de plus qu’il y a un an à la même date. Mais l’activité de ces organismes est très disparate, un quart n’ayant déposé aucune action sur 2017 et début 2018 et 50% en ayant déposé seulement 1 ou 2. Conclusion : un quart des organismes, soit 500 environ, produisent l’essentiel des actions DPC d’aujourd’hui. Autre évolution notée sur le premier trimestre 2018 : la progression des actions présentielles, ce format passant de 62,2 % en 2017 à 72,2 % en 2018. A contrario, les actions proposant à la fois du présentiel et du non-présentiel ou uniquement du non-présentiel diminuent respectivement de 9 points et de 1,1 point en un an. Parmi les souhaits de l’ANDPC, on en retiendra deux principaux : d’une part augmenter la part des actions intégrant l’évaluation des pratiques professionnelles et la gestion des risques, sachant que la plupart des actions sont aujourd’hui classées FMC, d’autre part favoriser les actions pluriprofessionnelles. Plus complexes à élaborer, ces dernières pourraient prochainement donner lieu à une indemnisation plus élevée. L’ANDPC souhaite aussi voir certains thèmes, peu traités actuellement, faire l’objet d’actions. Parmi ces thèmes, les troubles du spectre autistique, la coordination des soins, les soins palliatifs, la prise en charge des maladies neurodégénératives. D’après une conférence de presse organisée à l’ANDPC le 11 juillet 2018
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